DNA, Mardi 24 Août 1999
CULTURE
Voyageur en espéranto
Erwin
Kretz est un passionné de langues : anglais, allemand, roumain... Et ce
n'est qu'un début. Une véritable boulimie linguistique née il y a deux ans et
demi, lorsqu'il a découvert l'espéranto.
Lorsqu'Erwin a commencé l'espéranto, ce n'était pas encore par passion des langues : « C'était pour l'envie de voyager : ça faisait un moment que j'avais un désir d'ouverture et de culture mondiale. Aujourd'hui, j'ai des correspondants dans une dizaine de pays ». Si on compte seulement un à trois millions d'espérantophones de par le monde, ils sont en contact permanent. « Il y a une certaine fraternité. Il ne se passe pas une journée dans le monde sans rencontre importante », précise Erwin. D'ailleurs, celui-ci revient juste d'un Congrès de jeunes à Veszprém, en Hongrie. Une semaine de rencontres et d'activités avec pour seul dénominateur commun l'espéranto.
Des centaines de projets de langue universelle, l'espéranto est le seul qui ait perduré. « On peut l'apprendre dix fois plus vite que l'anglais, explique Erwin. Au bout de quatre mois j'avais déjà des correspondants »... Son immense avantage est son absence d'exceptions. A partir d'une racine, on forme très facilement le verbe, l'adjectif ou l'adverbe correspondant... Simpliste ? Erwin proteste : « On peut tout retranscrire. Il y a autant de mots que dans une autre langue ». L'espéranto a sa littérature, ses titres de presse... Et il évolue constamment, toujours dans le respect des règles.
Mais malgré son enthousiasme, Erwin n'est pas un adepte du « tout-espéranto » : « Le but c'est de faciliter la communication entre deux personnes qui ont des langues différentes. ça n'a jamais visé à remplacer les langues existantes ». Il poursuit d'ailleurs des études d'anglais, et envisage sérieusement de se mettre au serbo-croate et au coréen...
J-M.L.
Renseignements sur l'espéranto : Erwin Kretz au 03 89 24 98 84.
© Dernières Nouvelles D'Alsace, Mardi 24 Août 1999.
